Voici un sujet qui me tient tout particulièrement à cœur : la nature. Et ce, encore plus lorsqu’il s’agit d’enfant et de nature. Parce que le lien entre les deux est inné. Il suffit d’observer les petits dans la nature pour s’en rendre compte.

Mon fils de 18 mois adore patauger dans les flaques, manipuler la terre, grimper sur les troncs tombés au sol, observer les insectes et les oiseaux et ce, depuis tout petit. En effet, il y a dans la nature tellement de choses à découvrir : d’innombrables textures (la mousse, les troncs, les flaques, l’herbe, les feuilles, les bogues de châtaignes…), de nombreuses odeurs, de magnifiques animaux et végétaux et tout plein de sons différents (le chant des oiseaux, la pluie, une pomme de pin qui tombe, le froissement des feuilles au contact de nos pieds, le ruissellement de l’eau…). Dans la nature, tous nos sens sont en alerte. Et c’est bien par nos sens que tout commence. C’est grâce à nos 5 sens que nous apprenons. Comment apprendre sans ressenti corporel ? Tout commence donc par la découverte de nos sens et le développement de ces derniers. Et rien de tel qu’un bain de nature pour les stimuler tous en même temps ! C’est d’ailleurs le constat qu’ont fait de nombreux parents et instituteurs. Et c’est pourquoi des « forest school » commencent à fleurir un peu partout dans le monde. Le principe : l’école dans la forêt. Peu de matériel mais tellement de possibilités ! La nature à en effet tellement à offrir à nos enfants… et à nous aussi, adultes. Mais nous sommes souvent déconnectés. Il existe d’ailleurs un syndrome de plus en plus répandu : le syndrome du manque de nature. C’est Richard Louv, qui dans son livre « the last child in the wood », a mis le premier le doigt sur ce syndrome. En effet, un manque de nature serait responsable de problèmes de santé ainsi que de troubles comportementaux et de difficultés d’apprentissages. Et en effet, en tant que logopède, je remarque combien la nature à un rôle à jouer sur l’apprentissage. Depuis quelques temps, j’essaye de me « reconnecter » et je constate le développement de mes facultés de mémorisation et d’attention. Ma curiosité est attisée, et tout en moi se met en marche pour découvrir le pourquoi de ces phénomènes (pourquoi cet oiseau fait parfois ce son et d’autres fois un son différent ? pourquoi les champignons poussent-ils ici plutôt que là ? Est-ce une mésange charbonnière ou bien une mésange bleue ? A quel arbre cette feuille appartient-elle ? …) Et pour répondre à ces questions, j’ai besoin de développer certaines facultés dont, parmi d’autres, l’observation, l’écoute, l’attention et la mémorisation.

J’ai d’ailleurs l’intuition que lier logopédie et nature pourrait être bénéfique. Idée à suivre J

octobre 10, 2019